Ma saga "Delenda Carthago Est"

« Delenda », mais qu’est-ce donc là ?

Bannière Delenda Carthago Est
Bannière de la série, crayons de couleurs et encre, par Jeannie C.

« Il faut détruire Carthage ! »

Comme le titre ne l’indique pas — puisque je suis une auteure terriblement fourbe, paraît-il… — « Delenda », projet de dark fantasy, est une fresque de vengeances se déroulant en pleine Révolution Copernicienne, à l’aube du XVIIe siècle. N’ayez crainte, il n’y a toutefois pas complètement tromperie sur la marchandise, puisque les récupérations frauduleuses du passé, et notamment de l’histoire des Guerres Puniques, y jouent un rôle majeur et sera une des clés de l’énigme.

La saga se développe sur cinq livres :
* I – Infâmes
* II – Tournent les roues
* III – Ceux qui désobéissent
* IV – Tous contre tous
* V – Le Cercle des vengeurs

Tu es bien gentille Jeannie, mais ça raconte quoi ?

Voici un petit pitch des familles…

Toi qui es tout,
crains qui n’est rien.

1605. Le royaume de Monbrina est au sommet de sa gloire mais, en pleine Révolution Copernicienne, trois monstres vont le menacer.

Jérémie, l’esclave surdoué, secrètement instruit en vue d’étranges desseins, est pourchassé par une confrérie qui répond au nom de Delenda Carthago Est. Lénius, le troubadour difforme, rêve de vengeance lorsqu’il est contraint à devenir le bouffon de son ennemi. Tristan, le séduisant vagabond infirme, compte sur ses tours et intuitions mystiques pour enrayer les dégâts de la mécanique politique en marche.

Quand les anormaux s’unissent contre l’ordre établi, c’est autour d’une étonnante découverte archéologique que, quatre siècles plus tard, les complots continuent.

 

Pour compléter un peu plus…

 

Nous sommes dans une simili Europe de l’époque baroque, inspirée du Siècle d’Or espagnol à la transition des XVIe et XVIIe siècles. L’ordre établi va se trouver menacé par des personnages marqués par leur « anormalité » aux regards de la science, de la politique et de la philosophie d’alors — et même encore d’aujourd’hui, tant bien des enjeux de la marginalité sont intemporels. Cette fresque aux allures de danse macabre, à la vaine recherche de la vérité quant à des passés intimes et à la grande Histoire, plonge dans la mécanique du pouvoir jusqu’au creux des plus petits ou plus cyniques rouages. C’est un univers en clair-obscur, qui à travers aventures et voyages, questionne les marges et la domination sous toutes ses formes.

Étant  donné que je suis aussi illustratrice, j’ai comme rêve le plus fou (mais c’est très accessoire, on va essayer de publier la série, ce serait déjà très beau) de proposer également un univers graphique — voire des couvertures de mon cru — pour ce projet. Pour l’instant, je ne vois cependant pas aussi loin et ai déjà envoyé mon premier tome à un petit groupe de maisons d’édition.

 

 

Le projet est construit comme une grande enquête à travers le temps. Un prologue et un épilogue contemporains – où des chercheurs sont confrontés à un vol et à un mystère historique – encadrent la vaste fresque qui se déroule à l’aube de la période dite « Moderne ». Avec tous les enjeux que cela implique : querelle des Anciens et des Modernes, douloureuses conséquences de la Révolution Copernicienne, affrontements politiques, intellectuels, manipulations de la religion et de l’histoire. Cette série est une quête des mémoires oubliées.
Le premier volume pourrait se définir comme la plongée dans les désirs, d’émancipation ou de vengeances, des uns et des autres. Le second : le retour de balancier tragique – et ironique – de ces actions. Le troisième est une catabase (motif antique de la descente aux Enfers). Et dans cette anti-geste qu’est Delenda, c’est un esclave qui va descendre dans les entrailles de la terre – des catacombes, et y découvrir un groupe clandestin de « monstres » qui s’y cache. Le quatrième tome se décentre dans les pays vaincus par le royaume principal, là encore du côté des petits. Et le dernier volume est le bout de ce cercle infernal d’intrigues politiques, d’orgueils et de revanches mêlés — mais un cercle qui se boucle ne fait que mieux recommencer.

 

« Delenda » en quelques thèmes :

 

« L’anormal et le pathologique », pour pasticher le titre de Georges Canguilhem, sont au centre de ce projet, qui s’attache à la façon dont se construit la norme, et l’image bien injuste de la monstruosité. Elles sont de toutes sortes : monstruosité sociale (avec l’ambitieuse paysanne – et ancienne nourrice – Suzanne Torrès ; l’esclave Jérémie qui est doté de capacité intellectuelles tout à fait anormales pour son rang…), monstruosité physique (au moins quatre figures de personnes handicapées, dont certaines difformes), différences sexuelles ou a-sexuelles. Bref, tout ce que l’on a longtemps caché.
De façon plus générale, la politique, la religion, et des familles morcelées hantent Delenda.

 

Viendront bientôt dans les parages quelques extraits de ce gros projet !

11 réflexions au sujet de “« Delenda », mais qu’est-ce donc là ?”

  1. C’est vraiment un projet titanesque !
    On peut nommer ce genre littéraire, de l’heroïc fantasy ?
    Je sais pas pourquoi, mais j’ai eu l’intuition en lisant le script, que c’est un genre qui pourrait convenir à Alexandre Astier pour une mise à l’écran, mais je dis peut-être n’importe quoi !
    En tout cas, ça me rappelle un roman SF de l’indémodable René Barjavel, que j’avais lu et qui m’avait passionné à l’époque, il y a de cela 1/4 de siècle : « Le voyageur imprudent »

    Je te souhaite un gros carton au niveau des ventes, c’est en plein dans l’air du temps.

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    1. Astier, rien que ça 😛 Mais tu as raison, faut bien rêver !
      Non plus sérieusement, merci beaucoup pour ton enthousiasme sur ce projet — effectivement très gros — et sur sa capacité à bien rentrer dans les attentes d’un certain lectorat. Il m’arrive d’avoir de gros doutes, mais j’espère aussi vraiment qu’il pourra trouver preneur ^^
      Côté genre, on est effectivement dans le domaine de la fantasy — on considère qu’il y a fantasy à partir du moment où on se situe dans un endroit fictif. Mais la fantasy « s’arrête là » pour mon cas : pas de créatures mythologiques et surnaturelles, pas de magie… J’ai conscience que cela pourra troubler certains lecteurs venus chercher ceci dans la fantasy. Du coup je dirai plutôt fantasy historique, ou dark fantasy — un sous-genre qui prend place dans un univers particulièrement sombre, et questionne souvent la politique, un système social qui broie, et les frontières houleuses entre bien et mal. Si surnaturel il y a dans mon projet, ce n’est que dans le regard des personnages les uns sur les autres, à une époque où on prenait facilement beaucoup d’événements comme des signes divins (et notamment la présence de personnes handicapées).
      Thanks again ! Je te souhaite bonne lecture si tu venais à repasser glaner des extraits de « Delenda »
      Et pour Barjavel, une valeur sûre et un auteur qui m’a effectivement marquée, secouée, fait réfléchir, et inspirée avec ses romans souvent noirs et pleins de questionnements des mécaniques sociales ! 🙂

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      1. Je voulais quand même avoir des précisions avant de m’embarquer, parce que le seigneur des anneaux, harry potter, avatar, prince of persya, et toutes ces soupes hallucino, c’est très éloigné de ma zone de confort !
        Mais rassure-moi… Aucun danger de tomber sur godefroy de montmirail et son laquais jacquouille la fripouille ???
        Ah mais non, suis-je bête ! C’est de la littérature !

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      2. Ahahah ! « Jacquoille la fripouille, vostre humble serviteur ! Vous me reconnaissois ? » 😛
        Je n’ai pas du tout prétention à faire de la grande littérature, et par ailleurs j’aime beaucoup « Les Visiteurs », mais en effet mon projet est déjà beaucoup plus proche du tragique que d’une ambiance comédie / pittoresque. Si comique il y a dans « Delenda », on sera davantage sur du grinçant, du noir très noir, et un poil de Scarron et Cyrano peut-être.
        Côté fantasy, on est d’accord alors ! Comme à peu près tout le monde de ma génération, j’ai lu Tolkien, j’ai lu les Harry Potter, etc. Trouvé sympathiques, captivants, même très impressionnant pour le « Seigneur des Annaux » sur tout ce qui relève de la création d’une langue — mais jamais été non plus une ultra fan. Mes références penchent toujours plutôt du côté des « Rois Maudits », du « Nom de la Rose », de la saga du « Bâtard de Kosigan »… Et « Delenda » se veut plus proche de ces derniers que des premiers — aussi admirables soient-ils, juste question de goût personnel.

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      3. En fait, je te parle comme si on se connaissait depuis des mois, mais tu pouvais pas savoir : mon sens de l’humour est vraiment lamentable !!!
        Par moment, j’aime bien jouer au « teubé » comme disent les jeunes !
        J’ai lu l’extrait, t’inquiète !

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      4. Je n’en doute pas, ça se sent fort, et je te remercie d’ailleurs pour ton intérêt et tes ressentis très avisés ! La ref aux Visiteurs m’a juste fait marrer et je voulais rebondir 😛 (ainsi que sur les influences)

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